Comme tous les régiments de l’armée française, le 3ème Régiment d’Infanterie de Marine plonge solidement ses racines dans l’histoire de France. Le 3ème RIMa a joué un rôle à des moments décisifs de cette histoire : il était à la bataille de Bazeilles en 1870, sauvant l'honneur et forçant le respect de l'ennemi. En 1914, en attaquant l’envahisseur sur un flanc grâce à un mouvement de contournement resté célèbre sous le nom de « Taxis de la Marne », il fut de ceux qui sauvèrent une situation qui semblait désespérée. Notre régiment est doublement concerné par cette manœuvre des Taxis de la Marne parce qu’elle est une initiative du Général Joseph Gallieni, qui était alors Gouverneur Militaire de Paris : en début de carrière, Joseph Gallieni avait été Sous-Lieutenant au 3ème RIMa et blessé à Bazeilles, faisant partie du dernier carré auquel l'ennemi rendit les honneurs.
Créé en 1831, totalisant aujourd’hui bientôt deux siècles d’existence, le 3ème Régiment d’Infanterie de Marine se différencie des autres régiments par l’histoire de ces quarante dernières années parce qu’il fut le précurseur de la professionnalisation de l’armée française à partir de 1969. Avant cette période récente, l’histoire du 3ème RIMa-3ème RIC se confond avec celle des « Quatre Grands » de l’Infanterie de Marine, quatre régiments ainsi surnommés pour leur ancienneté.
Les « Quatre Grands » tenaient garnison dans nos quatre ports militaires, prêts à embarquer : - le Grand Un, 1er RIMa, à Cherbourg (aujourd’hui il tient garnison à Angoulême), http://1rima.fr/ - le Grand Deux, 2ème RIMa, à Brest (aujourd’hui en garnison au Mans), http://www.2rima.fr/index2.html - le Grand Trois, 3ème RIMa, à Rochefort (aujourd’hui à Vannes), - le Grand Quatre, 4ème RIMa, à Toulon (ce régiment est aujourd’hui dissous, son drapeau confié à la garde du Groupement du Service Militaire Adapté de l'île de Mayotte, collectivité d’outre-mer française dans l’Océan Indien). http://www.bsma-mayotte.com/index.php?option=com_k2&view=item&layout=item&id=119&Itemid=526 Les Quatre Grands sont les successeurs des « Compagnies de la Mer » créées en 1622 par Richelieu. Celles-ci étaient chargées de tenir les escales pour nos navires de commerce sur la route des Indes : embouchures de fleuves sur les côtes africaine et sud-américaine, îles dans l’Océan Indien. Les Quatre Grands ont repris au XIXème siècle les missions de ces anciennes Compagnies de la Mer mais ont diversifié leur activité lorsque la France décida d’étendre la civilisation à des territoires jusque là inexplorés : bien souvent, nos soldats ont aidé à mettre fin à de continuelles guerres tribales et cannibales qui étaient coutumières en Afrique et dans les îles de l'Océan Pacifique. Par ordre du gouvernement français de l’époque, les Quatre Grands ont combattu sur tous les continents où la France avait des intérêts matériels ou moraux à faire valoir. Le plus souvent ces combats étaient des escarmouches mais il y eut parfois de rudes batailles. Les plus durs combats eurent lieu en Europe pour défendre la Patrie. Au long de cette histoire de l’Infanterie de Marine, c’est seulement en 1969 que le Grand Trois commence à se différencier : sur décision gouvernementale il recrute des engagés volontaires, étant ainsi le premier régiment qui se professionnalise dans une armée dont les effectifs étaient jusqu'alors principalement fournis par le service militaire obligatoire d’une durée d’un an. La transformation du Grand Trois en régiment d’engagés volontaires fut assez rapide : elle était complète dès 1973. Voulant démontrer que la professionnalisation donnait d’excellents résultats, les Marsouins du 3ème RIMa ont fait de leur mieux pour que cette transformation soit une réussite. Le Grand Trois a acquis de ce fait l’habitude de la plus grande rigueur dans la préparation au combat, l'habitude des exercices recommencés jusqu'à la perfection. C’est ainsi que depuis cette époque le Grand Trois est de toutes les opérations extérieures, accumulant une solide expérience opérationnelle sur tous les terrains. De nombreux adhérents de l’Amicale ont participé à cette récente histoire : quand vous les interrogerez ils vous la raconteront avec la modestie qui est la marque des Marsouins du Grand Trois. Si vous rejoignez à votre tour le 3ème RIMa, vous ferez la suite de l’histoire et vous la raconterez plus tard avec la même modestie.
Filiation du 3e de Marine
• 20 novembre 1838: Création du 3ème régiment de la marine (3ème RIM) avec 15 compagnies à Toulon, 6 à Cayenne, 3 au
Sénégal et 6 à l'île Bourbon. Devient le 4ème RIM le 31 août 1854.
• 31 août 1854: Par réorganisation des troupes de la marine, le 3ème RIM formé avec l'ancien 2ème RIM, compte 15
compagnies à Rochefort et 11 en Guyane.
• 1er mars 1890: Dédoublement du 3ème RIM pour former le 7ème régiment d'infanterie de marine (7ème RIM): Rochefort.
• 1er janvier 1901: Devient 3ème régiment d'infanterie coloniale (3ème RIC): Rochefort.
• 20 juin 1940: Suite aux combats de la bataille de France, le 3ème RIC n'existe plus.
• 1er novembre 1944: Reconstitution du 3ème RIC à partir du groupement Marsouin, éléments FFI de la Dordogne
combattant sur la pointe de Grave.
• 15 février 1945: Dissolution du 3ème RIC.
• 1er août 1945: Reconstitution du 3ème RIC : Rochefort.
• 15 avril 1946: Dissolution du 3ème RIC.
• 16 avril 1946: Devient 3ème bataillon d'infanterie coloniale (3ème BIC): Vincennes.
• 30 avril 1948: Dissolution du 3ème BIC.
• 1er mai 1948: Reconstitution du 3ème RIC: Etat-major et 1er bataillon implantés à Clignancourt et Maisons-Lafitte, 2ème
bataillon à Rueil-Malmaison.
• 1er octobre 1954: Création du bataillon de marche du 3ème RIC (BM/3ème RIC) en partance pour la Tunisie. Dissous le 1er
juillet 1956.
• 1er septembre 1955: Création d'un 3ème bataillon pour le Maroc, où il devient demi brigade de marche du 3ème RIC
(DBM/3ème RIC): Meknès. Dissous le 1er mai 1956 et devient le 2ème bataillon du 23ème RIC (2/23ème RIC).
• 10 décembre 1955: Embarquement du 1er bataillon pour l'Algérie: Kabylie.
• 16 juin 1956: Un quatrième bataillon est formé à Rueil-Malmaison. Il est réduit à une 13ème compagnie le 16 août 1957.
• 31 décembre 1957: Dissolution du 3ème RIC.
• 1er janvier 1958: La portion centrale du 3ème RIC devient centre d'instruction du 3ème RIC (CI/3èmeRIC): Maisons-Laffitte.
• 1er décembre 1958: Devient centre d'instruction du 3ème régiment d'infanterie de marine (CI/3ème RIMa): Rueil-malmaison.
• 1er octobre 1962: Dissolution du CI/3ème RIMa qui devient CI/23ème RIMa.
• 1er mars 1963: Reconstitution du 3ème RIMa à Vannes. A partir du 1er RBIMa et du 1er bataillon du 9ème RIMa.
Campagnes et expéditions du 3e de Marine
Sénégal 1833-1835
Carte des ethnies au nord du fleuve les Trarzas, au sud les Wolofs
Expéditions contre le pays des pillards Wolofs et les maures Trarzas qui ne respectent pas le traité établi avec la France concernant ces territoires.
4 compagnies
Argentine 1840
Entrée de la rivière de la Plata
Pour mettre un terme aux vexations que le gouvernement argentin avait fait éprouver aux français établis à Buenos-Aires, un corps expéditionnaire fut dépêché sur place. Parties de Cherbourg le 30 juillet et débarquées le 23 septembre sur l'île de Martin Garcia, les troupes furent cantonnées dans des locaux que le contre-amiral Duportet avait fait fait préparer. Après conciliation avec le gouvernement argentin, les troupes rembarquèrent le 8 novembre et firent voile pour la Martinique et la France le 28 novembre.
Un bataillon aux ordres du commandant Petit avec la 4e Cie de grenadiers et la 10e Cie de fusilliers renforcé d'une compagnie du 1e RIM (rivière de la Plata)
Océanie 1843-1846
Bataille du fort de Fautauha
Avec la signature du traité de protectorat débute une lutte d’influence entre les protestants anglais et les représentants de la république française. Pendant les premières années du protectorat, les protestants parviennent à conserver une grande emprise sur la société tahitienne, grâce à leur connaissance du pays et de sa langue. Dès 1843, le conseiller protestant de la reine, Pritchard, convainc celle-ci d’arborer le drapeau tahitien à la place du drapeau du protectorat. En représailles, l’amiral Du Petit-Thouars déclare l’annexion du royaume Pomaré le 6 novembre 1843 et y installe le gouverneur Bruat comme chef de la nouvelle colonie. L’annexion déclenche alors l’exil de la reine aux îles Sous le Vent, et après une période de troubles, c’est une véritable guerre franco-tahitienne qui débute en mars 1844. En avril 1844, la résistance tahitienne s'amplifie et le gouverneur Bruat décide de contre-attaquer massivement en envoyant à Mahaena l'ensemble de ses troupes. La guerre se termine en décembre 1846 en faveur des Français
1e et 26e Cies de fusilliers
Maroc 1844 (Mogador)
Débarquement à Mogador
La Gguerre franco-marocaine ou l'expédition du Maroc est un conflit qui eut lieu en 1844 entre la France et le Maroc, à propos du soutien militaire que les marocains accordaient à Abd-El-Kader dans sa lutte contre la domination française en Algérie. Le gouvernement du roi Louis-Philippe exigea une réparation. Une escadre fut alors envoyée sur les côtes marocaines sous le commandement du prince de Joinville.
Un bataillon de marche aux ordres du commandant Poujol et articulé en cinq compagnies: une compagnie de grenadiers (capitaine Bertin du Château), une compagnie de voltigeurs (capitaine Carrière), la 3e compagnie de ligne (capitaine Colette), la 5e compagnie de ligne (capitaine Joly), la 6e compagnie (capitaine Château).
Uruguay 1850
Défense de Montévidéo
La guerre de la Plata, connue aussi sous le nom de guerre contre Oribe et Rosas, a opposé, la confédération argentine à une coalition composée de l'empire du Brésil, de l'Uruguay et de deux provinces argentines : Entre Rios et Corrientes. Cette guerre est liée à une rivalité de longue date opposant l'Argentine et le Brésil à propos de leur influence respective sur l'Uruguay et le Paraguay et le contrôle des régions limitrophes du Rio de la Plata. Le conflit a lieu en Uruguay, sur le Río de la Plata et dans le Nord de l'Argentine. La France a envoyé un corps expéditionnaire pour appuyer les négociations entamées avec Rosas, président de la république d'Uruguay.
Un corps expéditionnaire aux ordres du lieutenant-colonel Bertin du Château avec un état-major et 6 compagnies du 3e RIMa renforcé de quatre compagnies du 1e RIM, de trois compagnies du 2e RIM et de deux compagnies d'artillerie de marine (Rivière de la Plata)
Crimée 1854-1855 (Alma)
La Crimée
La guerre de Crimée opposa de 1853 à 1856 la Russie à une coalition formée de l'empire ottoman, de la France, du Royaume-Uni et du royaume de Sardaigne. Provoqué par l'expansionnisme russe et la crainte d'un effondrement de l'empire ottoman, le conflit se déroula essentiellement en Crimée autour de la base navale de Sébastopol. Il s'acheva par la défaite de la Russie formalisée par le traité de Paris.
Le régiment de marche de l'infanterie de marine commandé par le colonel Bertin du Château chef de corps du 3e RIM comprend: 5 compagnies du 1e RIM, 4 compagnies du 2e RIM, et 7 du du 3e RIM. Il est articulé en deux bataillons de 8 compagnies commandés par le commandant Reybaud et le commandant Mermier
Baltique 1854
Réddition de la citadelle de Bomarsund
Alors que les opérations principales ont lieu en Crimée, au mois de mars 1854, les alliés décident d'effectuer une importante opération de diversion dans la Baltique. Cette opération doit forcer les russes à diviser leurs forces et faire peser une terrible menace au coeur même de l'empire dont la capitale était alors Saint-Pétersbourg.
Colonel Fiéron, lieutenant-colonel de Vassoigne, chefs de bataillon Guillabert, Mouchel et Avezac-Lavigne, état-major, section hors-rang, 12 compagnies du 1e Rima, 10 compagnies du 2e RIMa:
9e Cie (Cne Lesseline), 10e Cie (Cne Ruillier), 12e Cie (Cne Mayon), 13èe Cie (Cne Delaplane), 14e Cie (Cne Castelnau), 16e Cie (Cne Platel), 27e Cie (Cne Darré) 29e Cie (Cne Wolf), 34e Cie (Cne Sévère), 35e Cie (Cne Faron)
Shanghaï 1855
Les territoires des Taï-Pings
Les Taï-Pings s'étaient emparés de la ville chinoise de Shanghaï et menaçaient le trône de l'empereur Stien Fung. La division navale que la France entretenait dans les mers de Chine offrit son appui aux autorités de Shanghaï pour chasser les rebelles.
Un détachement aux ordres du Ltn Broutin et 45 hommes
Kinburn 1855
Une batterie flottante à Kinburn
La bataille de Kinburn (ou Kil-Bouroun) était un engagement naval durant la phase finale de la guerre de Crimée. Elle a eu lieu à la pointe de la péninsule de Kinburn en mer Noire (sur la rive sud du fleuve Dniepr aujourd'hui en Ukraine) le 17 octobre 1855. Pendant la bataille les navires de la Royal Navy et de la marine française attaquent vigoureusement les forts russes sur le rivage.
3 détachements de marche de 46 hommes commandés chacun par un officier et embarqués sur des batteries flottantes: La Lave, la Dévastation et la Tonnante.
Annam 1858
Débarquement de l'infanterie de marine à Tourane
En France, l'opinion publique s'était vivement émue d'indignation au récit des odieuses persécutions dont nos missions et les chrétiens indigènes de l'Annam étaient l'objet de la part de la cour de Hué et des hauts mandarins de ce pays. L'Espagne également avaient formulées des plaintes au sujet des missions qu'elle entretenait en Indochine. Les deux puissances européennes s'entendirent pour obtenir par les armes les réparations qu'elles étaient en droit d'exiger. Un corps expéditionnaire franco-espagnol commandé par l'amiral Rigault de Genouilly s'empara de Tourane.
1e Cie, 6e Cie, 13e Cie, 14e Cie, 15e Cie
Cochinchine 1859
Prise de Saïgon
En même temps qu'il réclamait en France des renforts dont l'impérieuse nécessité se faisait sentir, l'amiral, éclairé sur l'importance des provinces de basse Cochinchine, et en particulier sur celle de Saïgon, conçut le projet d'établir aux bouches du Mékong les fondations de l'empire colonial dont il voulait doter sa patrie en Extrême-orient. Il laissa Tourane une garnison bien approvisionnée et retranchée et repris la mer et attaqua les forts qui défendaient le Mékong et la citadelle de Saïgon. Puis le corps expéditionnaire arriva qui lui permit de dégager la région de Saïgon.
Bataillon expéditionnaire du 3e RIMa aux ordres du chef de bataillon Delaveau, un état-major, une section hors-rang, 1e Cie (Cne Domange), 6e Cie (Cne Barthélémy), 13e Cie (Cne Loubière), 14e Cie (Cne Gascon Cadaubon), 15e Cie (Cne Dauvergne), 25e Cie (Cne Goudard), 26e Cie (Cne Royer), 27e Cie (Cne Marteau)
Chine 1859-1860 (Palikao)
Pont de Palikao
En 1860, la France qui est déjà intervenue militairement en Chine en 1855 pour soutenir l'empereur Tien-Fung aux prises avec les Taiping (rebelles chinois), prépare une nouvelle expédition conjointement avec les Anglais. Il s'agit de faire respecter des accords de paix signés en 1858, qu'une très vive résistance refuse d'appliquer. Un corps expéditionnaire franco-anglais est mis sur pied, aux ordres du général Cousin-Montauban.
Un régiment de marche fut constitué à partir des quatre régiments d'infanterie de marine. Chacun détacha quatre compagnies. Pour des raisons administratives tout le monde fut affecté au 3e RIM.
2° bataillon :
Chef de bataillon DOMENECH-DIÉGO
Capitaine adjudant-major DEVAU
3° compagnie.
Capitaine BLOCTEUR
Lieutenant BARTHÉLÉMY
Sous-lieutenant GONON
16° compagnie
Capitaine COUDER
Lieutenant VINCE
Sous-lieutenant NICOT
17° compagnie.
Capitaine RENAULT
Lieutenant DARRÉ
Sous-lieutenant BICHOT
19° compagnie
Capitaine PASQUET DE LA BROUE
Lieutenant DOUCET
Sous-lieutenant LIARD
Ces quatre compagnies, formées par le 3° conservèrent le
numéro qu'elles avaient à la portion centrale.
Cochinchine 1861 (Ki-Hoa)
Région de Saïgon
En 1861, lorsque la France intervient pour la seconde fois en Cochinchine, pays avec lequel elle est liée depuis 1787 par un traité d'assistance, c'est pour dégager la garnison de Saïgon bloquée par les troupes annamites, hostiles à la présence française dans la péninsule indochinoise. Cette mission est confiée à l'amiral Charner, de retour de son expédition en Chine, après la prise de Pékin.
Etat-major :
Lieutenant-colonel FAVRE
Lieutenant-colonelTESTARD
Chef de bataillon DÉRÔME
Capitaine adjudant-major BRIÈRÉ DE L'ISLE
Capitaine MOINET officier payeur
Capitaine BONZÉ officier d'habillement
Chirurgien-major MONGRAND
Chirurgien aide-major BASSUIAUX
Détaché au niveau brigade:
Capitaine GUILLOT
Lieutenant PINEAU
Lieutenant officier-payeur GROS
Sous-lieutenant RISTORI
28° compagnie
Capitaine BOUZAIN
Lieutenant DOYEN
Sous-lieutenant LEBLOND
29° compagnie
Capitaine DASTUYNES
Lieutenant HENRY
Sous-lieutenant MELCHIOR
30° compagnie
Capitaine BRUNET
Lieutenant GEORGEON
Lieutenant CHERINEZ
31° compagnie
Capitaine N...
Lieutenant BOTET
Sous-lieutenant BORDENAVE
32° compagnie
Capitaine PUTMANN,
Lieutenant BUFFEREAU
Sous-lieutenant CAMPI
33° compagnie
Capitaine DAVID, capitaine.
Lieutenant HERBILLON, lieutenant.
Sous-lieutenant HEBRAIS, sous-lieutenant.
34° compagnie
Capitaine PORTALEZ
Lieutenant DE LA TUILERIE
Sous-lieutenant FREMIET
35° compagnie
Capitaine CHASSÉRIAU
Lieutenant BUN
Sous-lieutenant DESROZIERS
36° compagnie
Capitaine LALANNE
Lieutenant THOUROUDE
Sous-lieutenant N...
37° compagnie
Capitaine N...
Lieutenant LAFOSSE
Sous-lieutenant GUILLEMOT
38° compagnie
Capitaine DESCHAMPS
Lieutenant CAMUS
Sous-lieutenant BERTHAUX
39° compagnie
Capitaine N...
Lieutenant TABOULET
Sous-lieutenant ANNE
19° compagnie
Capitaine PASQUET DE LA BROUE
Lieutenant DOUSSET
Sous-lieutenant LIART
Sénégal 1863
Dans le Fouta et Toro
Des troubles éclatent dans la colonie. Trois compagnies en partance pour la Guyane sont déroutées vers Saint-Louis du Sénégal pour participer à une colonne dans le Fouta et le Toro, contre les Toucouleurs qui manifestent leur hostilité à l'égard de la France en pillant et en menaçant les populations.
2e, 23e, 24e Cies
Cambodge 1866-1867
Le roi Norodom 1e
Demande de protection émise par le roi Norodom 1er menacé par une insurrection.
6 compagnies
Cochinchine 1867
La Cochinchine
Occupation des provinces occidentales de la Cochinchine Vinh-Long, Chaudoc et Hatien.
18 compagnies
France 1870 (Bazeilles)
Maison Bourgerie à Bazeilles
La guerre contre l'Allemagne venait d'être déclarée, son excellence, l'amiral Rigault de Genouilly décida, après une séance du conseil des ministres, qu'une division d'infanterie de marine "la division bleue", placée sous les ordres du général de division de Vassoigne serait formée pour prendre part à la guerre déclarée contre la Prusse.
Etat-major du régiment:
Colonel LECAMUS
Lieutenant-colonel DANOS
Lieutenant d'armement SIMEON
Lieutenant officier payeur BARTET
Sous-lieutenant porte-drapeau DE BEAUREPAIRE
1e bataillon :
Chef de bataillon CROSNIER
Capitaine adjudant-major SECOND
1e compagnie
Capitaine POUILH
Lieutenant MEUNIER
Sous-lieutenant DUCHENE
2e compagnie
Capitaine BENOIT D'AURIAC
Lieutenant DEHOUSSE
Sous-lieutenant HEILIGENMEYER
3e compagnie
Capitaine PICARD
Lieutenant BONNIFAY
Sous-lieutenant CLUZEL
4e compagnie
Capitaine POMMERELLE
Lieutenant BASCANS
Sous-lieutenant JEAN
5e compagnie
Capitaine BOURCHET
Lieutenant SERIOT
Sous-lieutenant HAYET
6e compagnie
Capitaine MIRAMOND
Lieutenant TRUC
Sous-lieutenant LEGROS
2e bataillon :
Chef de bataillon BOUYER
Capitaine adjudant-major KAINDLER
1e compagnie
Capitaine LANOE
Lieutenant FAVRE
Sous-lieutenant GALLIENI
2e compagnie
Capitaine GUILLERY
Lieutenant PONCET
Sous-lieutenant BAHIER
3e compagnie
Capitaine DODDS
Lieutenant MANTIN
Sous-lieutenant DABAT
4e compagnie
Capitaine JOLLIET
Lieutenant BESSON
Sous-lieutenant FAUCHER
5e compagnie
Capitaine JANELLE
Lieutenant BRUNET
Sous-lieutenant PERRETTE
6e compagnie
Capitaine DUJARDIN
Lieutenant BOSSUS
Sous-lieutenant ARBOD
3e bataillon :
Chef de bataillon DAUBAS
Capitaine adjudant-major JEANNE-DUCLOS
1e compagnie
Capitaine ARNAULT-GUY
Lieutenant COUPE
Sous-lieutenant AUDIRAC
2e compagnie
Capitaine VEYNE
Lieutenant MAINE
Sous-lieutenant BOUCHET
3e compagnie
Capitaine BRULLE
Lieutenant BERTHE DE VILLERS
Sous-lieutenant LEBLOND
4e compagnie
Capitaine CASSAIGNE
Lieutenant CLERCANT
Sous-lieutenant BONNELLE
5e compagnie
Capitaine COCU
Lieutenant ROYER
Sous-lieutenant DUGROS DE BOISSEGUIN
6e compagnie
Capitaine BOMPART
Lieutenant DOSSAT
Sous-lieutenant GABET
Cambodge 1877
Expédition du Cambodge
Le Cambodge sous protectorat de la France était profondément troublé par le prétendant Votha révolté contre l'autorité du roi Norodom 1er. Il avait levé des contingents et tenait en échec les troupes royales.
Un corps expéditionnaire de l'infanterie de marine dont la 29e Cie (Cne Borderel) du 3e RIMa
Nouvelle-Calédonie 1878
Révolte canaques
Le 25 juin 1878, une insurrection canaque éclate. Ataï est le "grand chef" canaque de Komalé. Les canaques sont mécontents de l'envahissement de leurs terres par les colons. Les gendarmes de La Foa, attaqués par surprise, sont massacrés. Le 3ème RIMa tenant garnison avec onze compagnies dans cette colonie pénitentiaire intervient sur ordre du colonel Gally-Passeboc. Quatre autres compagnies vinrent en renfort de métropole. La résistance est partout vaincue le 25 février 1879.
15 compagnies
Haut-Niger 1882-1883
Les français arrivent à Yola
Le colonel Borgnis-Desbordes est gouverneur du Haut-Fleuve Sénégal. Il organise une mission qui de 1882 à 1886 va explorer le Niger et fonder Bamako. La compagnie du 3ème RIMa y participe de septembre 1882 à juillet 1883. Elle a fait 1575 kms à pied, attaqué et pris Daba, pacifié le petit Bélidigou, livré trois combats et rejeté l'Almany Samory dans le sud.
37e Cie
Tonkin 1882-1885 (Sontay)
Prise de Sontay
La pénétration du Tonkin débute pacifiquement en 1866. Doudart de Lagrée et Francis Garnier recherche une voie commerciale avec la Chine. Francis Garnier est tué au Pont de Papier aux environs d'Hanoï par le Pavillons Noirs le 21 décembre 1873. Différents traités restent lettre morte. Soutenu par la Chine, allié aux pavillons Noirs de Liu-Yong-Fu, installé à sontay auprès du prince Hoang-Ké-Vien, l'âme de la résistance annamite, Tu-Duc défie ouvertement la France. En 1882, le commandant Rivière venu rétablir l'ordre à hanoï tombe au Pont de Papier dans les mêmes circontances que Francis Garnier. La France envoie un corps expéditionnaire placé sosu les ordres du général Bouët. L'amiral Courbet prend le commandement des opérations militaires et décide de frapper un grand coup en enlevant Sontay.
21e, 22e, 23e, 24èe, 34e et 36e Cies
Formose 1884
Débarquement français baie de Kelung
Poursuivant l'avantage qu'il a obtenu lors de la victoire navale de Fou-Tchéou sur les chinois en 1884, l'amiral Courbet décide de porter la guerre sur l'île de Formose, centre naval et commercial de première importance pour les Célestes. Le 1er octobre 1884 les troupes débarquent. Le même jour le bataillon du 3ème RIMa est engagé contre les Hakkas, une rude peuplade indigène.
Un bataillon de marche du régiment:
25e compagnie
Capitaine LANÇARD
Lieutenant MAYEUR
Lieutenant SARDA
Sous-lieutenant PICHARD
26e compagnie
Capitaine JACOMEL DE CAUVIGNY
Lieutenant COLLINET
Lieutenant SAGOLS
Sous-lieutenant PIERSON
27e compagnie
Capitaine GIAEFFERI
Lieutenant BRASSEUR
Lieutenant TETARD
Sous-lieutenant LAVENIR
28e compagnie
Capitaine MELSE
Lieutenant JEHENNE
Sous-lieutenant TEYSSANDIER-LAUBARÈDE
Sous-lieutenant CRISTOFARI
Nouvelles-Hébrides 1886
Nouvelle-Calédonie et Nouvelle-Hébrides.
En juin 1886, le lieutenant-colonel Ortus, commandant la portion secondaire du 3ème RIM en Nouvelle-Calédonie et gouverneur par intérim de la colonie, décide l'occupation des Nouvelles-Hébrides. Cette opération s'effectue sans difficulté, ni perte et, dès le mois d'octobre, les lieutenants Mailloux et Pineau regagnent Nouméa, laissant le sous-lieutenant Picard à Mallicolo et le capitaine Polliart à Port-Havannah.
Une compagnie
Dahomey 1892-1894
Prise de Dogba
La Seconde guerre du Dahomey eut lieu du 4 juillet 1892 au 15 janvier 1894 dans les actuels départements de Ouémé et de Zou au Bénin. Les troupes françaises du colonel Alfred Dodds l'emportèrent sur celles du royaume de Béhanzin descendant d'une dynastie sanguinaire et ne respectant pas le traité de 1878 signé par son père Gléglé. Cette guerre marque la fin du royaume du Dahomey.
Colonne de 1892: Compagnie de marche du 3e RIM Cne Roulland, Ltn Genest, Slt Badaire et 150 hommes pris sur les 8 régiments d'infanterie de marine.
Colonne de 1893: 1e compagnie du 4e bataillon du 3e RIM Cne Titeux, Ltn Bouvard, Slt Révol et 150 hommes pris sur les régiments du port.
Madagascar 1895
Infanterie de marine débarquant à Majunga
La reine Ranavalona et son premier ministre s'étant affranchis des clauses du traité de 1885 qui avait établi notre protectorat sur l'île et des exactions ayant été commises contre certains de nos ressortissants, le gouvernement français décide l'envoi d'un corps expéditionnaire dans la grande île. Dans ce cadre le 3ème RIMa fournit une partie de ses effectifs au 13ème RIMa.
Une partie du 3e bataillon du 3e RIMa.
Crète 1898
Officiers du corps expéditionnaire
La conquête de la Crète par l'empire ottoman s'achève en 1669 par la prise de Candie (actuelle Héraklion). La Crète devient alors une province ottomane. Après l'indépendance de la Grèce en 1821, la Crète aspire à une union avec la Grèce et la population se révolte à plusieurs reprises contre l'occupant turc à la fin du XIXème siècle, et espère attirer l'attention des grandes puissances européennes sur le sort de la Crète. En 1895, le massacre d'arméniens en Anatolie choque l'opinion publique et force les grandes puissances européennes à s'intéresser au sort de la Crète. Cependant, les turcs crétois, multiplient les massacres de chrétiens. Le 2 février 1895, un corps expéditionnaire grec de 2 000 hommes débarque en Crète. Les troupes turques de Souda sont prises pour cible, mais aussi les navires des grandes puissances ancrés dans le port. L'empire ottoman demande alors l'intervention des puissances européennes. La France, la Grande-Bretagne, l'Italie, la Russie, l'Autriche et l'Allemagne envoient des navires de guerre et des contingents.
Une compagnie de marche du 3e RIMa Cne Vuillemot, Ltn Fraignault, Ltn Besson, compagnie versée au 8e RIMa.
Chine 1900
Marche des alliés sur Pékin
Les boxers, société secrète chinoise, dont le but était de rejeter la civilisation européenne, se révoltent, encouragés secrètement par l'impératrice Ts'eu-Hi. La voie ferrée de T'ien-Tsin à Pékin est coupée. Les européens sont partout attaqués et massacrés, ainsi que les chinois chrétiens. T'ien-Tsin est entre les mains des sectateurs. A Pékin, la population et les boxers attaquent les légations étrangères. Un détachement de troupes européennes de 1700 hommes est bloqué et ne peut les dégager. Les grandes puissances décident alors l'envoi de troupes en Chine. La France envoie trois bataillons de marche d'infanterie de marine qui quittent la France entre le 22 et 27 juin 1900.
1e, 3e et 4e Cies du 2e bataillon qui participent à la formation de régiments de marche d'infanterie coloniale.
Création d'un 3e bataillon avec deux compagnies et demi du 3e RIC au profit du 18e RIC.
Maroc 1911-1912
Pacification du Maroc
À partir de 1844, plusieurs épisodes se succèdent impliquant le Maroc, la France et les puissances européennes. Ils se soldent par la tenue de la conférence d'Algésiras en 1906 qui place le Maroc sous protection internationale, concède certains droits à la France et à l'Espagne et offre un droit de regard à l'Allemagne. Les conclusions de la conférence et les différentes crises franco-allemandes au sujet du Maroc mènent inévitablement à la signature du traité de Fès en 1912 et à l'instauration d'un protectorat français.
En 1911: Un bataillon de marche de la 3ème brigade d'infanterie coloniale dont du 3ème RIC, le Cba Doudoux commandant de ce bataillon, la 2ème Cie avec le Cne Hubin, le Ltn Depont, le Ltn Braconnier, plus le Ltn Greigert, le Ltn Dion et le Ltn Girard qui seront détachés dans d'autres compagnies armées par le 7ème RIC. Ce bataillon passe en 1912 au 5ème régiment de marche colonial.
En 1912: Détache une compagnie de marche Cne Béréchi, Ltn Fuchet, Ltn Pierre au 7ème bataillon de marche du Maroc.
France 1914-1919 (La Marne, Champagne, Dobropolje)
La bataille des frontières 1914
Dans la nuit du 7 au 8 août 1914, le 3ème RIC quitte Rochefort à destination de Mussey dans la Meuse. Il participera à la bataille des frontières, la bataille de la Marne puis à celle de Champagne, aux combats de la Main de Massiges et du fortin de Beauséjour. Il sera dirigé ensuite dans les balkans. Lors de son transport il perdra le 3ème bataillon, la 2ème compagnie du 2ème bataillon, la compagnie hors-rang, une compagnie de mitrailleuses, le chef de corps le lieutenant-colonel Duhalde et le drapeau dans le torpillage du Provence II le 26 février 1916 au large de la Grèce. Il participera aux combats de la boucle de la Struma, de la Cerna, des secteurs de Rapech et de Tabou-Bataille. Il quittera le front d'Orient le 2 juin 1919.
Le 3e RIC à 3 puis 2 bataillons
Maroc 1925
Infanterie coloniale au repos
La guerre du Rif est une guerre coloniale qui opposa les tribus rifaines aux armées espagnoles et françaises (de 1921 à 1926), dans le Rif chaîne de montagnes du nord du Maroc. Les deux armées européennes agissaient en vertu des accords du protectorat passés en 1912 par le sultan du Maroc, Moulay Abd Al Afid avec la France et l'Espagne.
3e bataillon à 4 compagnies
France 1939-1945
Les combats de Beaumont-en-Argonne
Le 29 août 1939, le 3ème RIC embarque à destination d'Avesne où il doit contribuer au renforcement du secteur fortifié de Maubeuge. Le 20 décembre 1939 le régiment est devant Sarrelouis. patrouilles, harcèlements, coups de main se succèdent. Le 23 février 1940 il est dirigé sur Montfaucon, Varennes-en-Argonne. Le 10 mai 1940, c'est l'invasion. Il s'illustre à Beaumont-en-Argonne dans la Meuse. Il se trouve au pied de la colline de Sion-Vaudémont en Meurthe-et-Moselle lors de sa disparition. Dissous, il réapparaîtra en juin 1944 au sein du groupement marsouin dans les combats de la résistance dans le sud-ouest.
Le 3e RIC à 3 bataillons
Afrique du nord 1954-1962
En Algérie, des éléments du 3e RIC
Le 3ème RIC qui n'a pas pas participé à la guerre d'Indochine va éclater et voir ses bataillons lui échapper les uns après les autres pour ne bientôt plus constituer qu'une sorte de base arrière conservant les riches traditions du régiment. Successivement, les unités seront envoyées sur les différents théâtres d'opérations pour être en définitive fondues dans d'autres formations.
Le 1e bataillon sera transféré en Algérie le 19 mars 1956 et deviendra le 2e bataillon du 1e RIC. Le 2e bataillon participera au maintien de l'ordre en Tunisie de 1954 à 1962, luttant contre les partisans du Destour de Bourguiba. Le 3e bataillon rejoindra le Maroc le 3 janvier 1956 et passera au 23e RIC pour une série d'opérations dans le Rif peu de temps avant l'indépendance de ce pays.